Historique des PALUDS
Les Paluds de Noves, un historique sans prétentions........
Comme son nom l’indique Paluds, de Paludis, marais est marqué du signe de l’eau.
nouvelles assainies.
Rapidement, elle comptera 400 puis 600 personnes, vivant dans une autarcie relative à une époque où les distances se mesurent
à l’aune du pas humain et animal ou... du tour de pédalier.
chaine des Alpilles et les penchants de la petite Crau et des ostières de Saint Andiol. Le réchauffement qui suivit, releva
le niveau de la Méditerranée et ralentit l’échappement septentrional des eaux installant un marais débordant de vie animale
et végétale.
« les laurons » dans un vaste dispositif appelé « aqueduc d’Arles » qui alimentait la cité et faisait mouvoir les mécanismes
de l’impressionnante meunerie industrielle de Barbegal.
à nouveau à ces marais sources de richesses mais aussi de maladies.
Charles Robert (1288 1348), seigneur de Saint Rémy de Provence. Les multiples guerres qu’il menait en Dalmatie, Croatie
et Serbie pour agrandir son royaume de Hongrie l’amenèrent à abandonner progressivement ses droits au profit de cette
dernière.
Dès lors les communautés riveraines de Verquières, Saint Andiol, Eygalières,Mollégès et Noves qui avaient « leurs habitudes »
se sentirent spoliées et demandèrent à devenir propriétaires. L’évêque suzerain de Noves, près du pouvoir, puisque depuis peu
les Papes résidaient dans le Comtat, accéda facilement à leur demande et très officiellement, en 1328, attribua les parties
revendiquées à chacun des requérants. Ainsi naquirent les Paluds de Mollégès, de Saint Andiol, de Verquières et... de Noves
Saint Rémy restant propriétaire de la plus grande partie du marais.
La puissance papale, puis celle de l’Etat sous le règne d’Henri IV en furent les instruments. Après cette date, les travaux
entrepris ne s’intéressèrent plus qu’au maintien en culture des surfaces gagnées sur l’eau : c’est la période des associations
d’assainissement qui perdure encore aujourd’hui. L’on connait de façon incomplète par des trouvailles et quelques rares
écrits qu’il existait vers l’an mille à proximité de la villa romaine de Bournissac au nord ouest de l’actuel Paluds,
un regroupement d’habitations : La Bastide, et qu’une éphémère paroisse (début du XIVème siècle) de Saint Hilaire
le jouxtait près du Mas de l’air.
A la même époque, une ferme fournissant la papauté d’Avignon en fourrage et mules d’attelages, était établie en contrebas,
à tout le quartier.
biens que d’anciens métayers et cadets de familles sans terre cherchant à s’installer, constituèrent le hameau,
rue des Paluds de Noves.
Ce furent d’abord des «voisins » novais, eyraguais et verquiérois, puis à la fin du siècle, des vauclusiens majoritairement
montéliens qui s’installèrent.
Ces agriculteurs pratiquèrent l’élevage ovin, la pâture des rosses dont il resta la cabane des gardians au sud du village,
la culture du blé et des graines vers 1830 au moment où Saint Rémy était mondialement reconnu pour cette production.
A partir de 1860, les cultures industrielles de la garance et du chardon cardère dominent jusqu’à la première guerre mondiale,
pour faire place aux cultures maraichères,pommes de terre, haricots blancs qui, séchés, deviendront un moment la monnaie
pour se procurer des produits manufacturés.
de noblesse avec les salades, les tomates, les poivrons et les aubergines.
Les frémissements de la construction européenne, à partir de 1960, déchainent les concurrences et font muter les
productions, l’arboriculture apparait avec les poires guyots qui se complaisent dans ces sols, puis... la concurrence
se fait mondiale et signe l’arrêt de mort de ce monde agricole.
Si certains luttent encore en produisant sous serres ou en surfant sur le vague du tourisme, la plupart cesse toute activité.
Les années 80 voient une troisième arrivée de « migrants » qui ne cherchent plus terre pour la culture mais pour le calme
à proximité des villes et des villages où ils exercent leurs activités tertiaires.
Le hameau compte rapidement 1000 habitants, les terrains en friche voient revenir les animaux, chevaux et taureaux,
la vie sociale et commerçante encore vive en 1970 s’éteint, on parle loisirs et tourisme et, en fait, il faut tout réinventer.
génératrice de chaudes solidarités.
D’abord confondus à ceux de Noves, l’éloignement des services publics, école, mairie, poste et cimetière ont fait naitre
delégitimes revendications d’indépendance.
Après une tentative avortée en 1846 d’agrégation à la commune de Verquières, le hameau aura des représentants distincts
au Conseil Municipal novais puis sera doté d’une école en 1886, d’un état civil en 1934, d’une agence postale et d’une église
en 1939, les initiatives privées n’intéressant que les loisirs : le casino pour danser et les arènes pours la course libre de taureaux.
Les commerces au nombre de 14 prospèreront jusqu’en 1960.
Le combat pour de nouveaux équipements collectifs continue, malgré tout jusqu’à aujourd’hui une salle polyvalente puis un stade
avec tribune, 2 courts de tennis, un cimetière, un nouveau groupe scolaire avec cantine en 1995 et des arènes rachetées par la
municipalité viennent encore faciliter la vie d’une communauté en pleine mutation.
Tout paraît si calme qu’on oublierait également que la lutte, à travers les organisations intercommunales et locales d’assainissement,
continue pour maintenir saines ces terres basses.
caneù,baouco, tyran, clounzelo, qua-negro, anguiélo,espignabé, boulonièro, fanfaro, rabasto»courraient comme l’eau n'est plus.
de la nature est toujours vivante dans le paysage.
Elle doit être prise en compte et respectée quand on aborde cet îlot.
Date de dernière mise à jour : 17/03/2016
Commentaires
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- 1. revis andré Le 19/08/2016
superbe historique des paluds de noves !!!!!!
merci agnel .
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